Monter une vidéo : Le guide complet

Dans un monde où notre attention est de plus en plus sollicitée, faire de la vidéo ne suffit plus. Tout doit être orchestré pour impacter la bonne cible et ainsi atteindre vos objectifs.

Qu'il s'agisse de partager une histoire sur YouTube, d’attirer une nouvelle audience sur les réseaux sociaux ou de promouvoir efficacement votre entreprise, un des leviers les plus puissants pour capter l’attention du spectateur est le montage vidéo.

Plus qu’un simple découpage de séquence, bien monter une vidéo permet de sublimer la narration et le rythme pour impacter émotionnellement le spectateur. En bref, c’est un outil essentiel pour ceux qui souhaitent se démarquer.

Dans cet article, nous allons donc explorer les étapes clés, les outils indispensables, et les astuces pour réussir votre montage vidéo de manière efficace et créative.

 

1. Choisir le bon logiciel de montage vidéo

 

Cette première étape s’avère bloquante pour beaucoup de personnes. Il y a tellement de logiciels qu’il peut paraître difficile de faire le bon choix.

Si vous êtes débutants, ne vous mettez pas trop de pressions : un logiciel de montage vidéo reste un outil et ne fera pas la qualité de votre vidéo finale. De la même manière que ce n’est pas le crayon qui fait le talent d’un dessinateur.

Je vous conseille donc d’axer principalement votre jugement sur l’interface qui vous semblera la plus intuitive.

Néanmoins, chaque logiciel a ses spécificités et il est important de les connaître :

• Adobe Premiere Pro (payant) : Un logiciel de montage professionnel. Il est intéressant de s’abonner à Adobe pour avoir accès à plusieurs logiciels complémentaires.
• Final Cut Pro (payant) : Un autre logiciel de référence pour les utilisateurs Apple, avec une interface intuitive.
• Filmora : Un choix idéal pour les débutants, avec une interface simple et des fonctionnalités de base pour un montage rapide. Il est accessible gratuitement, mais votre rendu final comportera un filigrane.
• Capcut : un choix également idéal pour les débutants. Il comporte une version gratuite et une version payante.

Mais si j’avais un seul logiciel à vous conseiller, ce serait DaVinci Resolve

Contrairement aux autres, il s’agit d’un logiciel tout-en-un où chaque section propose des réglages avancés.

Vous avez ainsi accès à un onglet montage, un onglet pour les effets, un onglet pour l’étalonnage (la retouche des couleurs) et même un onglet pour le mixage son !

L’interface de certaines pages n’est pas des plus intuitives pour un débutant, mais si vous comptez faire des montages vidéos de manière récurrente, je vous le recommande chaudement !

D’autant qu’il dispose d’une version gratuite très complète et que la version payante est largement plus abordable que son concurrent Adobe Premiere Pro (314eu par an pour Premiere VS 295eu pour avoir DaVinci Resolve Studio à vie)

Dans le cas où monter une vidéo reste une activité plus occasionnelle pour vous, je vous recommande alors de commencer par la version gratuite de CapCut.

 

2. Les étapes pour monter une vidéo

 

a. Préparation et organisation des fichiers

Avant de commencer à monter votre vidéo, il est essentiel de bien organiser vos fichiers. C’est une étape que j’ai longtemps bâclée à mes débuts et croyez en mon expérience, ça m’a joué des tours plus d’une fois.

Je vous conseille donc de mettre l’ensemble des fichiers sur un seul disque dur et de tirer vos fichiers de la manière suivante :

Un dossier pour l’ensemble de votre projet ( Appelons-le en toute modestie “Futur oscar du meilleur film”)

Dans ce dossier, vous allez créer plusieurs sous-dossiers :

• Un sous-dossier “Rushs” qui comportera l’ensemble des vidéos que vous avez filmées
• Un sous-dossier “Médias” où vous y mettrez l’ensemble des fichiers externe comme des illustrations ou de la musique
• Un sous-dossier “Exports” qui comportera l’ensemble des rendus finaux.

Pour l’ensemble des médias et des exports que vous rajouterez, nommez-les logiquement et pas avec des noms de type “sans titre 8648454”.  Il m’est déjà arrivé de perdre un temps dingue à chercher un média en particulier dans une liste de fichiers nommés aléatoirement.

⚠️ Il est essentiel de nommer vos médias correctement lorsque vous les téléchargez. Si vous les changez en plein montage, le logiciel perdra totalement le chemin d’accès à vos fichiers et il faudra tout relier manuellement (ce qui est loin d’être passionnant)

 

b. Importer et trier les séquences

C’est ici seulement que vous allez commencer à réellement monter une vidéo.

Cette première étape s’appelle le dérushage.

Il s’agit de visionner l’ensemble de vos fichiers pour en sélectionner les meilleures prises.

Dès lors qu’une prise vous semble pertinente, vous pouvez la glisser sur ce qui s’appelle la timeline. C’est sur cette interface que vous allez assembler les différents éléments de votre vidéo.

⚠️ Même si certaines prises vous paraissaient bonnes ou mauvaises lors du tournage, je vous conseille toujours de toutes les regarder lors du dérushage, vous pourriez avoir de bonnes surprises !

 

c. Découper et agencer les Clips

Le découpage est l’étape clé pour éliminer les parties inutiles et ne garder que les moments les plus percutants.

Je vous conseille dans un premier temps d’avoir une vision assez générale de tout votre projet. Coupez grossièrement le début et la fin inutile de chacun des rushs que vous avez sélectionnés, puis mettez-les dans l’ordre chronologique de votre récit. Ce premier montage s’appelle l’ours. Loin d’une version définitive, l’objectif ici est d’avoir une vision d’ensemble de votre vidéo.

d. Affiner votre montage

Maintenant que vous avez le bout à bout de votre montage, il est l’heure de faire place à un travail de précisions.

Affinez vos cuts afin que le montage de la vidéo vous paraisse complètement fluide.

Si un raccord entre deux plans vous semble étrange, n’essayez pas de le masquer avec un effet de transition. Cherchez plutôt d’où vient le problème (cela vient généralement d’un mauvais timing sur le découpage ou alors d’un raccord de lumière ou de mouvement qui ne matche pas entre les 2 plans).

⚠️ Attention aux effets de transitions : si vous pensez à vos films préférés, il est rare de voir un effet pour faire la transition entre 2 plans. La meilleure transition reste un cut simple. Si vous cherchez à mettre un effet, veillez à ce qu’il y ait une intention artistique derrière. 

 

3. Son et corrections des couleurs

 

a. L’ambiance sonore

Une des règles fondamentales et contre-intuitives en audiovisuel est que le son est plus important que l’image. Il vous sera toujours plus simple de plonger dans un film à l’univers sonore parfait, mais à la qualité d’image discutable que l’inverse.

Il est donc essentiel de soigner sa prise audio et il ne faut pas hésiter à donner vie à votre espace sonore en rajoutant des sons d’ambiances, des bruitages ou encore de la musique.

Une fois vos différents sons placés sur la timeline, vous allez passer à l’étape du mixage. Il s’agit de l’étape où vous allez régler tous les sons pour avoir une piste audio final équilibré.

Voici quelques règles à respecter :

• Il est essentiel d’écouter votre mixage depuis la source de son la plus neutre possible. Il est donc préférable d’écouter votre mixage sur des enceintes. Si vous ne disposez pas d’un matériel adapté, je vous conseille alors d’écouter régulièrement le rendu global en changeant de support (haut-parleur d’un ordinateur, casque, téléphone).
• Veillez à ce que le volume des différentes sources sonores (voix, bruitages, musique) soit équilibré. Il est important que la voix soit claire et audible sans être couverte par des bruits de fond trop forts. Si vous vous êtes filmés en train de parler à la caméra dans différents endroits, il est donc essentiel d’équilibrer les niveaux audio pour que votre voix soit toujours au même volume.
• Concernant le volume général de votre vidéo, il est important qu’il ne dépasse pas les -9 décibels. De manière générale, veillez à ce que l’ensemble de notre mixage se situe entre -12db et -10db

 

b. Correction des couleurs

Soigner la correction des couleurs est la touche finale qui donnera à vos vidéos un caractère bien à elles. Une bonne correction des couleurs se doit d’être subtil, surtout n’en faîtes pas trop !

Pour vos retouches, veillez à suivre cet ordre :

1. Partez d’une bonne base. Le but de cette première étape est de corriger les problèmes globaux de l’image, pour l’équilibrer. Jouez sur l’exposition et la balance des blancs pour corriger une surexposition, ou une dérive colorimétrique.
2. Dynamisez votre image. À l’aide du contraste, ajustez la différence entre les hautes et les basses lumières, pour styliser le résultat final.
3. Créez votre look. Ici, l’objectif est d’être créatif. Modifier une certaine teinte ou ajoutez du bleu dans les basses lumières et de l'orange dans les hautes par exemple, vous permet de créer une atmosphère propre à votre vidéo. En bref, amusez-vous !

N’oubliez jamais d’activer et de désactiver votre correction couleur, afin de comparer ce que vous venez de faire avec l’étape précédente. Cela vous permettra de vous assurer que vous partez dans la bonne direction, et que vous ne poussez pas les curseurs trop loin !

⚠️ Notre œil peut vite s’habituer à certaines couleurs, il est donc important de prendre 5 à 10 minutes de pause toutes les heures pour remettre à zéro notre vision et toujours garder un œil critique sur notre travail.

 

4. Export

 

Voici l’étape finale du montage vidéo.

Pour le format, il n’y a pas de recette magique, tout dépend de l’endroit ou de la plateforme sur laquelle vous souhaitez diffuser votre vidéo :

• Pour les formats courts diffusés sur Instagram, Tiktok, LinkedIn ou Youtube Shorts, je vous conseille de respecter le format suivant : une résolution minimum de 1080 x 1920 pixels en format MP4 (Codec vidéo : H.265 (ou H.264)), l’audio au format AAC, 48 kHz et stéréo.
• Pour une vidéo Youtube, la plupart des codec vidéo sont acceptés. Par contre, la plateforme compresse beaucoup les vidéos, ce qui leur fait perdre en qualité. Si vous le pouvez, je vous conseille donc de publier vos vidéos en 4K plutôt qu’en 1080p.

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Conclusion

Monter une vidéo est un art qui demande à la fois créativité, patience et technique. Que vous soyez un débutant ou un professionnel, suivre ces étapes vous donnera une base solide pour appréhender votre montage vidéo